Face à la montée en puissance du BIM, de la conception à l’exploitation des bâtiments, en
passant par leur construction, les acteurs du secteur doivent se former à son maniement.
Au-delà de la formation, c’est tout un langage qu’ils doivent apprendre à maîtriser pour
se comprendre et tirer le meilleur parti des opportunités offertes par le BIM.
Table rondeLa Saline-les-bains
État des lieux, besoins et enjeux de la formation initiale et continue
Des acteurs locaux plus ou moins sensibilisés au BIM
Tous les membres de « la grande famille de l’acte de bâtir », comme les a appelés Jean-Fabrice Vandomel, président de la fédération Cinov Réunion-Mayotte, n’en sont pas au même stade d’appropriation du BIM. Les artisans et petites structures découvrent ainsi le sujet : « Nous en sommes à la démystification, a expliqué Alçay Mourouvave, secrétaire général adjoint de la Chambre des métiers et de l’artisanat de La Réunion. Nous avons donc commencé des actions de sensibilisation, à destination des jeunes en formation et des salariés. »
Quelles sont les formations initiales proposées à La Réunion ?
Un tiers environ des 700 jeunes Réunionnais qui se forment chaque année aux métiers du bâtiment seraient concernés, d’après Alçay Mourouvave, par la formation au BIM ; principalement ceux des niveaux brevet professionnel, bac pro et BTS. Face à ce besoin, l’éducation nationale a commencé depuis plusieurs années à former des formateurs, comme l’a indiqué Patrice Lauriol, Inspecteur STI en charge du BIM : « Nous formons 120 professeurs par an dans toutes les filières et disciplines du BTP. Le BIM est une compétence incontournable. »
Qu’en est-il de la formation continue ?
Avec 7 400 entreprises, le secteur du bâtiment est très actif à La Réunion. La question de la formation continue de ses salariés constitue par conséquent un véritable défi. Le CNAM, qui assure des formations du Bac +1 au doctorat, propose plusieurs modules d’enseignement sur le BIM. « Le module « management de projets BIM » s’adresse à des gens qui sont déjà opérationnels sur le BIM, donne pour exemple Amand Benard, Directeur du CNAM de La Réunion. Il leur permet d’améliorer leurs méthodes de travail, de perfectionner leur utilisation de l’outil et d’approfondir leurs connaissances juridiques » L’OPCO Atlas, né de la réforme de 2018, finance de son côté des formations à destination des salariés sur la transformation digitale. A l’OPCO Atlas comme au CNAM, tout est fait pour que les chefs d’entreprise aient accès à des formules de formation compatibles avec leur organisation de travail et leurs capacités financières. « Nous essayons de mettre en place des modalités pédagogiques adaptées à vos contraintes », a ainsi assuré Amand Benard. Quant à Dominique Thevenin, référent local de l’OPCO Atlas, il a appelé le public du REX BIM Tour à faire part de leurs besoins en termes de formation continue et/ou en alternance.
CIRBAT, fleuron ultra-marin
Centre d’innovation et de recherche sur le bâti tropical, le CIRBAT est le 21ème pôle d’innovation labellisé par le Ministère de l’économie. Piloté par la Chambre des métiers et de l’artisanat, il met à la disposition des acteurs de la construction des études techniques, des formations et un accompagnement à l’innovation. Le BIM en fait naturellement partie. Le CIRBAT est ouvert à tous les acteurs de la filière du BTP et accueille une grande diversité de publics, au-delà du seul public des apprentis.
Autour de la table
Des acteurs locaux de la profession
professionnelle ont participé à la première
partie de la table ronde, à l’image d’Amand
Bénard, directeur du CNAM de la Réunion,
de Patrice Lauriol, inspecteur de l’éducation
nationale STI en charge du BIM, d’Alçay
Mourouvaye, secrétaire général adjoint de la
Chambre des métiers et de l’artisanat de la
Réunion, directeur du CIRBAT et de Dominique
Thévenin, référent de l’OPCO Atlas, AKTO
Réunion.